Programme: Brumes d’enfance
Programme
Pierre et le loup
L’arc-en-ciel et la pluie Sergeï PROKOFIEV
Petite marche
Říkadla – Children’s Rhymes Leoš JANÁČEK
I Úvod – Introduction
II Řípa se vdávala – Turnip’s Wedding
III Není lepší jako z jara – Spring Sunshine
IV Leze krtek – Mole and Hamster
V Karel do pekla zajel – Charlie’s Ride to Hell
VI Roztrhané kalhoty – Torn Trousers
VII Franta Rasů hrál na basu – Frank the Knacker Plays the Cello
VIII Náš pes, náš pes – Our Doggie
IX Dělám, dělám kázáni – A Fine Sermon
X Stará baba čarovala – Magic
XI Hó, hó, krávy dó – How! Now! There’s the Cows
XII Moje žena malučičká – Soup
XIII Bába leze do bezu – Granny in the Bushes
XIV Koza bílá hrušky sbírá – Fruit picking
XV Němec brouk – Farmer Bumpkin
XVI Koza leží na seně – Goat Lazes in the Sun
XVII Vašek, pašek, bubeník – Silly Billy
XVIII Frantíku, Frantíku – Frankie Boy
XIX Seděl medvid’ na kolodi – Bear Sits Down upon a Tree Trunk
Ma mère l’Oye Maurice RAVEL
I Pavane de la Belle au bois dormant
II Petit Poucet
III Laideronnette, Impératrice des Pagodes
IV Les entretiens de la Belle et de la Bête
V Le jardin féerique
Cordes
Sandrine CANTOREGGI
Ilian SCHNEIDER
Piano
Hana ROBOTKOVA
Chorégraphie
Dmitri DOMOJIROV
Lionel DROGUET
Chant
Hélène BERNARDY
Marc DOSTERT
Arts de la parole
Danièle GASPART
Création vidéo
Jonathan CHRISTOPH
Distribution
Classe de Hélène BERNARDY et Marc DOSTERT
Chant
Sarah BERNARDY
Ema MOTLOVÀ
Johna SCHIERHOLZ
Emma PENZO
Pavla KOLAROVA
Kenny FERREIRA
Nathan DERKENNE
Classe de Hana ROBOTKOVA
Piano
Dahlia IACOBOZZI CANTOREGGI
Amalie Marie PETR
Lina ZIPPEL
Jonas ZIPPEL
Vida SUSELJ
Astrid JENSEN
Ella ANJOS KANDEL
Aurélien PEUSCET
Léon DIRRIG
Adas SENLIK
Classe de Sandrine CANTOREGGI
1ers violons
Susanne ZUBER
Marie-Lou PARTRIDGE
Viktoriia SOLOVIOVA
2èmes violons
Noémi SÜTŐ
Rosalie WELLENS
Chanil ARMENI
Classe de Ilan SCHNEIDER
Altos
Valentin SUSELJ
Charlotte MANTZ
Nanako MIYAZAKI
Classe de Tom FELTGEN
Violoncelles
Noa TRANSANCOS LLAMAS
Cian BRODERICK
Classe de Dmitri DOMOJIROV
Danse classique, 3e année, classe francophone
Eloisa Marie AUBERT
Anaïs AUSPITZ
Ella BOYER CHAMMARD
Mayvi COTAS FIGUEIREDO
Célestine DE PINIEUX
Angela DIACONU
Zelia DONDELINGER
Emma DUTREIL
Ginevra FOSSATI ORTIZ
Nora GEORGIEVA
Jaya KASA-VUBU SANTOS
Alice SAUVEGRAIN
Sophie Nicol SCAFARTO
Charlotte SCHMIT
Sarah TOSCANO
Xuchen ZHANG
Danse classique, 7e année
Daniela BERNAR RUIZ DE ONA
Vanessa BEYSEN
Kathleen BOYERE
Ela DE CLERCQ
Jeanette HARDY
Sabrina-Marie HAUSEMER-SOMESAN
Kendra Bernadette JACOBY
Catherine KAUFFMANN
Anouchka MAS
Ioanna MICHALITSI
Menalee NOUTERS
Sara PALLADINO
Fabiola RAVERA
Rena TABATA
Gabriela WAICMAN GONÇALVES
Giulia ZAPPACOST
Classe de Lionel DROGUET
Danse classique, 3e année, classe luxembourgeoise
Julia BREUER
Matilde CAROTENUTO
Imane CHTATI
Elizabeth EVEN
Lara FERREIRA RODRIGUES
Heidi HESSEL
Emma KAVANAGH SACO
Alyssia Janelyn MOSCETTI
Marianne NEDEV
Carla NICOL
Emma PONTONI
Audrey SIBILLE
Alessia SOARES DE ALMEIDA
Danse classique, 4e année, classe francophone
Africa Ayala MARTINEZ
Louise BORDONNÉ
Arsène FRANÇOIS-FELTEN
Pauline GARBERO
Joséphine GOURDAIN
Leyla HURBAS
Laura MARTINEZ NOGALSKA
Alix MÉTIVIER
Artur PACHECO CARVALHO ALVES
Madeleine PARTIOT
Lisa Mathilda SCHMIT
Elena VAN KAUVENBERGH
Danse classique, 8e année garçons
Niels ANCKAERT
Benjamin DURAND
Marc KHARIN
Timothée PARTIOT
Pierre-Alexis SAINTOT
Soan WATTRELOT
Danse classique, Supérieur garçons
Eduardo PACHECO CARVALHO ALVES
La genèse de « Brumes d’enfance » est multiple.
Tout d’abord, c’est une initiative individuelle de faire revivre l’œuvre « Říkadla » de Leoš Janáček. Puis une envie de proposer un évènement artistique unique, intergénérationnel, qui unirait les différents départements artistiques de notre Conservatoire : la musique, la danse, le chant, le théâtre. Et enfin, une volonté de vouloir créer un lien entre différentes cultures à travers une mémoire collective artistique.
Ces cinq œuvres, composées par trois figures emblématiques du début du XXème siècle, ont toutes été créés dans un but pédagogique.
Elles rassemblent, unissent et harmonisent les liens entre l’enfance, la transmission, les traditions et la culture populaire à travers des esthétiques artistiques contrastées.
Sergueï Prokofiev a laissé un héritage musical riche et diversifié.
Parmi ses œuvres les plus emblématiques : « Pierre et le Loup » (Opus 67, conte symphonique didactique pédagogique allégorique pour enfants, composé en 1936) est peut-être l’œuvre la plus célèbre de Prokofiev. Cette suite musicale narrative utilise des instruments spécifiques pour représenter les différents personnages de l’histoire. Le conte raconte l’histoire de Pierre, un garçon qui, malgré les avertissements de son grand-père, capture un loup et sauve ses amis les animaux.
« La Pluie et l’Arc-en-ciel » est une composition pour piano (Opus 65, extraite de « Douze pièces enfantines » composée en 1935) qui capte l’essence même de la nature, utilisant des harmonies évocatrices pour dépeindre la pluie délicate et la magie de l’arc-en-ciel qui suit.
Enfin, « Petite Marche » est une pièce vivante et enjouée, mettant en valeur le talent distinctif de Prokofiev pour créer des atmosphères variées. Ses harmonies audacieuses et ses rythmes dynamiques se combinent pour créer une œuvre énergique et captivante.
Ces trois œuvres sont arrangées par Simon Foxley, pour un petit ensemble à cordes et piano.
L’ingéniosité de Prokofiev réside dans sa capacité à rendre la musique accessible aux jeunes auditeurs tout en maintenant un niveau artistique élevé.
L’œuvre « Říkadla » de Leoš Janáček puise son inspiration dans le riche héritage des comptines tchèques. Composée entre 1926 et 1927, cette collection de pièces vocales combinée ici avec le soutien du piano et du violon, explore la magie et la spontanéité de la langue tchèque à travers des rythmes captivants.
Janáček, connu pour sa sensibilité aux nuances linguistiques, a transformé des comptines traditionnelles pour enfants, notamment illustrées par Josef Lada dans le journal local, en une suite dynamique de chansons, offrant ainsi une vision musicale unique de l’enfance. Les rythmes irréguliers et les motifs récurrents caractéristiques de « Říkadla » captivent en évoquant l’espièglerie et l’insouciance de la jeunesse. Janáček, maître de l’expression émotionnelle, a méticuleusement adapté ces comptines pour capturer l’essence ludique de la langue tchèque, créant ainsi une œuvre accessible tout en étant riche en complexité musicale.
« Říkadla » se distingue par son mariage harmonieux entre le folklore enfantin et la sophistication artistique. Chaque chanson révèle l’ingéniosité du compositeur à tisser des histoires simples en une trame musicale captivante. L’œuvre reste une célébration éclatante de la créativité, transcendant les frontières du temps pour révéler l’éclat intemporel de l’enfance à travers les prismes sonores imaginés par Janáček.
Les mouvements de la chorégraphie capturent la magie des mots musicaux de Janáček, créant une symbiose entre la danse et la partition musicale. Chaque pas révèle une nuance de l’enfance, tandis que les costumes évoquent l’éclat des illustrations de livres pour enfants.
Il existe plusieurs versions de « Ma mère l’Oye » de Maurice Ravel : Une première version initialement composée pour une interprétation à quatre mains (1908 – 1910), une seconde version pour orchestre symphonique (1911) et une dernière, plus étoffée qui sera une adaptation pour ballet présentée en 1912, à Paris, au théâtre des Arts.
C’est à l’intention des enfants de ses amis Ida et Cipa Godebski, alors âgés de six et dix ans, que Ravel écrit cette suite pour piano initiale.
La version originale, à quatre mains, sera présentée ce soir.
Cette œuvre délicate et imaginative puise son inspiration dans le monde féerique des contes de fées, créant un paysage sonore magique qui capture l’essence même de l’enfance.
La suite se compose de cinq mouvements distincts, chacun évoquant une histoire différente, offrant une palette musicale diversifiée, pleine de charme et de caractère. Les textures riches, les harmonies délicates et les mélodies évocatrices transportent l’auditeur dans un univers où l’imaginaire se mêle à la réalité.
Ravel, maître de l’impressionnisme musical, réussit à capturer l’innocence et la magie de l’enfance tout en démontrant sa virtuosité compositionnelle.
La chorégraphie d’esthétique classique et académique, suggère subtilement le propos, l’inscrivant dans une temporalité contemporaine.